We’ve updated our Terms of Use to reflect our new entity name and address. You can review the changes here.
We’ve updated our Terms of Use. You can review the changes here.

FRAGILES, DEBOUT

by Julie lagarrigue

supported by
/
  • Streaming + Download

    Includes unlimited streaming via the free Bandcamp app, plus high-quality download in MP3, FLAC and more.

    Téléchargements en Wav
    Purchasable with gift card

      €8 EUR  or more

     

1.
Sombre 04:01
Sombre, sombre est mon pays Tombe tombe tombe la vie Je veux courir vers la lumière, vers la lumière je veux courir, Imaginer un bout de terre, où je puisse vivre digne Vivre un petit peu d’ordinaire, juste dormir paisible Qu’il est loin cet univers, ils appellent ça l’exil Souffle souffle, souffle la guerre,Coule coule coule le sang Il pleut des bombes et la faim nous tue,Les pauvres gisent au sol, ils sont nus Les femmes courent pour sauver leurs enfants J’entends leur souffle, ils sont vivants Allons courrons dans le vent, traversons la fumée, Fuyons les cris assourdissants, mon pays embrasé Volent, volent volent les oiseaux,Passent passent passent tout la haut J’ai beau survivre en mendiante, La route est longue et je suis vivante Ils m’ont pris mes enfants, des bêtes assoiffées de sang Ce qu’ils veulent ce sont des billets, du papier et de l’argent Moi je n’ai que moi à donner, ma chair et mon sang. Roulent, roulent, roulent sur moi , Roulent roulent ils m’ont volé ma foi Roule le camion qui nous mène, empestant la terreur et la haine Roule le passeur et ses hyenes Maman le violeur nous emmène Maman si d’en haut tu nous voyais, De la guerre je voulais nous sauver Je n’ai plus de larmes pour crier, Je suis à genoux pour prier Monte monte monte, monte monte monte le mur, Le mur qu’ils ont monté, passes passe les barbelets Bientôt de l’autre côté, noway nous attend Tout en bois son arche argentée, mes chéris, mes enfants
2.
Fragile et debout, De boue et d’argile Tu n’auras pas ma peau non, Seulement les os Tu n’auras pas ma peau J’avance la tête en haut Le cœur en bandoulière, la tête en l’air Ni rancune, ni fortune, J’demande pas la lune, je suis Fragile et debout, De boue et d’argile Tu n’auras pas ma peau non, Seulement les os Tu n’auras pas ma peau J’avance la tête en haut Je doute, j’écoute, je change de route Quelques fois je m’assoie, j’en ai porté du poids J’ai lâché ta main, pour un oui, pour un rien J’ai menti aussi, j’suis passée par ici, je suis Fragile et debout, De boue et d’argile Tu n’auras pas ma peau non, Seulement les os Tu n’auras pas ma peau J’avance la tête en haut J’ai aimé, parfois mal, j’ai donné aux chacals, J’me suis couchée dans les fleurs et souvent je me leurre J’ai pleuré aussi, mais ça c’est la vie Craqué parait même qu’on en sort grandit, je suis Fragile et debout, De boue et d’argile Tu n’auras pas ma peau non, Seulement les os Tu n’auras pas ma peau J’avance la tête en haut J’ai fait la guerre, empoisonné ma terre, Marché sur la lune, volé dans les plumes, je suis Fragile et debout, Debout et vivant, (géant) Tu n’auras pas ma peau non, Seulement les dents, Tu n’auras pas ma peau non, Je cours dans le mauvais temps (bis) Thème x2 Fragile et debout, De boue et d’argile Tu n’auras pas ma peau non, Seulement les os Tu n’auras pas ma peau J’avance la tête en haut Fragile et debout, De boue et d’argile Tu n’auras pas ma peau non, Droit dans le vent Comme une statue d’Ousmane Sow Qui résiste au temps Comme une statue d’Ousmane Sow Qui résiste un temps
3.
Les hommes 05:13
4.
Dans ta chambre, il y a Du bazar entassées Des (babioles recollées Des avions en papier Et le ciel, et le ciel Tu retrouves tes 5 ans, Tes rêves et tes doux diamants Dans tes yeux il y a, Toute la v(o)ie lactée Des papillons, des lilas, Des avions en papier Et le ciel, et le ciel Sur ton dos je devine La course dans les collines Des chevaux un mirage Un bateau et l’orage Et le ciel, et le ciel Et le ciel, pour s’envoler, sur l’avion téléguidé, la fenêtre, je t’entends tout là bas, ton sourire et l’été Mi- | Do Sur tes lèves il y a Une carte forgée Un plan de voyage La terre envolée Et le ciel et le ciel Sol |Ré| Si | Mi7| La -| sol |Si |Mi- Tu t’en vas, et je t’attends, ton avion prend bien le temps, et le ciel, pour revenir, l’été et ton sourire Tu t’en vas et je t’attends, ton avion prend bien le temps, et le ciel, pour retenir, l’hiver et ton sourire Tu t’en vas et je t’attends, ma chanson prend bien le temps, et le ciel, pour oublier, ton sourire et l’été.
5.
Nous avions RDV derrière l’ascenseur, Nous nous organisions contre les malfaiteurs T’étais mon prince, et j’étais ta sœur Pleine jeunesse et nous avions peur T’étais mon prince, et j’étais ta sœur, sans toi j’ai peur Il nous fallait courir le long du couloir noir, Sauter les ravins et puis pas d’histoire Le mieux était encore de chanter très fort Aller vite et loin, sans réveiller les morts T’étais mon frère et j’étais ta sœur, sans toi je pleure Pieds nus sans bouclier, je me réveillais Les yeux en larmes et le corps armé T’étai mon frère et je t’implorais, De rester libre et fier et de te relever T’étais mon frère et j’étais ta sœur, sans toi j’ai peur Couché sur le sol, et sans respirer Tu semblais paisible, un film au ciné J’étais debout et je t’implorais, A me tordre le cou, de te relever J’étais debout et je t’implorais À me tordre le cou de te relever ! T’étais mon frère et j’étais ta sœur, j’étais ta sœur
6.
J’ai gouté hier à la douceur du monde Et ce n’est pas peu fière que je reviens féconde Pour conter la lumière, la terre et sa blondeur Que le soleil inonde d’amour éclair et de douceur J’y ai perdu les mots, sa robe et son venin Je pressentais déjà le beau, la chaleur de ses seins J’ai voulu gouter au Margo, je l’ai frôlé de mes deux mains J’ai touché au plus haut la saveur du bon vin Vanilles épices, saveurs du monde Doucement je suis devenue ronde Coule à flots le bon vin, J’entends au loin Léon qui gronde Château Courtey, Margo pouponne J’entends au loin le piano qui raisonne Devenu Matelot, Léon s’étonne La terre à ses raisons, Léon révolutionne A mon palais tu deviens roi, Et c’est sans prudence que je bois A la santé des descendants, du château Courtey, de ses lois J’en veux encore, j’en veux du bien Les cèpes, les roses me montrent le chemin Et c’est avec désir déjà de mes deux mains Que j’admire le pourpre la rondeur le tannin Matelot si un jour tu reviens Au château, Margo et ses bambins Ton palais la chaleur du raisin Et la terre, cris (dis) leur d’en prendre soin
7.
Transparence 03:05
On dirait que ton âme est toute nue et que ton corps la transporte. Elle a faim elle a froid elle sue, et c'est ton cœur qui la porte. Ton âme émue sue Elle sue pour ces vies qui débarquent, elle sue d'amour et d'embarque, Elle voudrait bien les soigner toutes, ces autres âmes malades et en déroute, Ton âme sue dans la course. Elle est belle, et ce corps qui la transporte m'émeut par l'accord signé avec elle. Ils semblent tous deux avoir passé un pacte. Celui de la transparence peut être? Il semble que ton cœur dans ton corps servirait d'amphore,nul besoin de masque ou de costume, pour le transport. Ton âme est rayonnante. C'est étonnant tant de douceur et tant de transparence. On dirait que ton âme est toute nue et que ton corps la transporte.
8.
On court 02:05
On court, On court toujours après l’amour, On court d’avoir le feu au cul On court depuis, après, autour On court on n’se retourne pas On court, On presse encore un peu le pas, Le temps on croit qu’on l’a perdu On court pour fuir un peu de là, On court on n’se regarde pas. On court On court, on ne s’arrête plus Au risque de l’avoir perdu On court le temps on ne l’a pas On meurt on ne l’avait pas vu. On court On court d’amour et puis de peur Croire qu’il vaut mieux laisser derrière Tous nos aïeux et puis les heures On court demain et puis hier On court On court de froid, de solitude Avec nos cœurs, par habitude On court le temps on ne l’a pas, On court on n’ se regarde plus.
9.
Septembre 03:33
Un matin de septembre, j’ai vu le jour, J’ai traversé l’orage, passé la nuit, J’ai dit je vis, je suis en nage, J’ai poussé le cri, j’ai dit ça c’est la vie Tourne la page, si je lutte, tourne la page, si je butte Tu m’as dit tiens, prends mon sein Dans le creux de tes mains je devais être bien, Je crois que je fabule, ou peut-être je me souviens, Ou je fais des bulles, oui ça j’aime bien, Oui j’aime à croire ce qui est bien Un jour tu es partie, je n’étais pas en âge, J’étais déjà trop sage, j’ai dit oui j’ai compris, Doucement, quand j’ai du chagrin, Lentement, mon enfance revient Patiemment, je l’avais muré de jasmin et de fleurs d’oranger J’ai continué de grandir avec ce lien qui s’étire, J’ai cherché loin dans ma mémoire, Si c’était le bien ou des histoires qu’on dit le soir aux enfants, jusqu’à c’que les petits soient grands Ho, Mais tourne la page, si je lutte, tourne la page si je butte Souvent j’ai crié au loup pour voir, j’ai chanté ma peur du noir, Mais le loup et venu, et il s’est approché, combien de fois je n’ai pas compté Tu m’as donné la vie, tu m’as donné le sein, Y’avait un préavis, je n’en savais rien, Comment faire pour garder le lien ?? La distance est si courte qui nous sépare, mais tout ce que ça nous coûte, alors on se pare…
10.
Raccrochez moi, Raccrochez moi, R.R Ces gens de l’extrême que je quitte, Ces personnes emblèmes qu’on m’explique ! Ces créatures à problèmes, les même qui habitent, Notre monde plein d’amour et sans éthique Sans éthique et plein d’étiquettes, Qu’on m’explique cette chose intrinsèque Qu’on me montre ce qu’ils ont en tête, Alors non, je ne croirai pas les hommes Oui, qu’on me montre, celui qui pense à sa place, Oui, qu’il ait honte, qu’il sache qu’il laisse des traces, Oui, qu’on me montre, celui qui pense à sa place, Oui, qu’il ait honte, ou qu’il se déplace Elle est comme une bête de l’ombre. Elle crie oui, c ‘est pire qu’une bombe, Un pied en avant, un déplacement, La descente aux enfers, la fonte de l’univers. Raccrochez-moi, Raccrochez-moi, R. R Je crois que le sol est terriblement mouvant, Que notre équilibre, sensiblement marrant, Celui qui peut dire « il s’enfonce, il est mourant » Son sort est peut-être pire, il lit la bible probablement ? Nous nous pensons tout haut, à coups de couteaux Taillons des mots dans la pierre, menons nous en bateau Au mieux taire nos ombres pour plaire au plus tôt, Au risque que sous terre, nos vieilles tombes deviennent châteaux Oui, qu’on leur montre, nous qui pensons à leur place Penche sur nous la honte, qu’on sache qu’on laisse des traces, Qu’on se démonte, qu’on pense à notre juste place, oui qu’on leur montre nos blouses blanches pleines de tâches. Elle est comme une bête de l’ombre, Elle crie oui, ‘est pire qu’une bombe, Un pied en avant, c’est l’effondrement, La descente aux enfers, la fonte de l’univers. Raccrochez-moi, Raccrochez-moi, R.R On se ment en construisant de grandes forteresses On quémande, on montre nos fesses, Préférons parler de l’autre à qui faire faire des prouesses Les hommes ont en dedans une « big lande » qui s’affaisse. Celui ou celle qui choisit le silence Jusqu’à quel dénie penser son existence ? Dans notre cœur à nous, ce chemin immense, Consoler le chagrin, entrer dans la conscience Oui, qu’on leur montre, nous qui pensons à leur place Penche sur nous la honte, qu’on sache qu’on laisse des traces Oui, qu’on se démonte, qu’on pense à notre juste place qu’on leur montre, nos blouses blanches pleines de tâches
11.
12.
L'exil 04:59
Des factures, des papiers, une vie millimétrée, c’était la robotitude, sourire à mon patron, faire la queue pour des citrons, de bien tristes habitudes ! Et puis qu'est-ce que j'en sais, moi, de l'exil? une caravane pour toit, d'école en asile..J’avais changé tout droit de vie, j’avais posé mon préavis, j’avais dit « je pars », j’avais sorti, les draps du pieu, j’avais pensé qu’avec eux, c’était le grand départ et qu’est-ce que j’en sais moi, de la vie des roms, une caravane pour toi, d’école en école..De frontières en frontières, de pays en pays, il en faut du courage, passé des rivières et des lits, z’en en vu du paysage, mais le repos, ça jamais, s’assoir tranquille le cul posé sur ses papiers….

about

enregistré au studio LaTour, Monteton (47) par Luc Uyttersprot, mixé par Anthony Martin, Masterisé par Alexis Bardinet, Globe audio.
Ziad Benyoussef au oud, Anthony Martin guitares, Julie Lagarrigue Chant piano guitares, Frederic Dongey Percussions, Michael Geyre piano accordéon, Marc Mouches saxophones, Aline Videau, Cécile Arné, Marine Cougoul et Marie Valéry Bry choeurs

credits

released February 4, 2017

Julie lagarrigue/ le vélo qui pleure

license

all rights reserved

tags

about

Julie Lagarrigue Bordeaux, France

« Julie Lagarrigue, partage avec Anne Sylvestre ce même ancrage terrien, cette troublante aisance à chanter juste et vrai, sans maniérisme. D’une voix toujours fluide, évidente, réconfortante. » TELERAMA 2020

“Une étoile montante dans les Nuits de Lumières“ Radio France

“Julie Lagarrigue dévoile un univers au charme certain.“ Longueur d'ondes
... more

contact / help

Contact Julie Lagarrigue

Streaming and
Download help

Report this album or account

Julie Lagarrigue recommends:

If you like FRAGILES, DEBOUT, you may also like: