1. |
Sombre
04:01
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Sombre, sombre est mon pays
Tombe tombe tombe la vie
Je veux courir vers la lumière, vers la lumière je veux courir,
Imaginer un bout de terre, où je puisse vivre digne
Vivre un petit peu d’ordinaire, juste dormir paisible
Qu’il est loin cet univers, ils appellent ça l’exil
Souffle souffle, souffle la guerre,Coule coule coule le sang
Il pleut des bombes et la faim nous tue,Les pauvres gisent au sol, ils sont nus
Les femmes courent pour sauver leurs enfants J’entends leur souffle, ils sont vivants
Allons courrons dans le vent, traversons la fumée,
Fuyons les cris assourdissants, mon pays embrasé
Volent, volent volent les oiseaux,Passent passent passent tout la haut
J’ai beau survivre en mendiante, La route est longue et je suis vivante
Ils m’ont pris mes enfants, des bêtes assoiffées de sang
Ce qu’ils veulent ce sont des billets, du papier et de l’argent
Moi je n’ai que moi à donner, ma chair et mon sang.
Roulent, roulent, roulent sur moi , Roulent roulent ils m’ont volé ma foi
Roule le camion qui nous mène, empestant la terreur et la haine
Roule le passeur et ses hyenes Maman le violeur nous emmène
Maman si d’en haut tu nous voyais, De la guerre je voulais nous sauver
Je n’ai plus de larmes pour crier, Je suis à genoux pour prier
Monte monte monte, monte monte monte le mur,
Le mur qu’ils ont monté, passes passe les barbelets
Bientôt de l’autre côté, noway nous attend
Tout en bois son arche argentée, mes chéris, mes enfants
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2. |
Fragile, debout
03:06
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Fragile et debout,
De boue et d’argile
Tu n’auras pas ma peau non,
Seulement les os
Tu n’auras pas ma peau
J’avance la tête en haut
Le cœur en bandoulière, la tête en l’air
Ni rancune, ni fortune, J’demande pas la lune, je suis
Fragile et debout,
De boue et d’argile
Tu n’auras pas ma peau non,
Seulement les os
Tu n’auras pas ma peau
J’avance la tête en haut
Je doute, j’écoute, je change de route
Quelques fois je m’assoie, j’en ai porté du poids
J’ai lâché ta main, pour un oui, pour un rien
J’ai menti aussi, j’suis passée par ici, je suis
Fragile et debout,
De boue et d’argile
Tu n’auras pas ma peau non,
Seulement les os
Tu n’auras pas ma peau
J’avance la tête en haut
J’ai aimé, parfois mal, j’ai donné aux chacals,
J’me suis couchée dans les fleurs et souvent je me leurre
J’ai pleuré aussi, mais ça c’est la vie
Craqué parait même qu’on en sort grandit, je suis
Fragile et debout,
De boue et d’argile
Tu n’auras pas ma peau non,
Seulement les os
Tu n’auras pas ma peau
J’avance la tête en haut
J’ai fait la guerre, empoisonné ma terre,
Marché sur la lune, volé dans les plumes, je suis
Fragile et debout,
Debout et vivant, (géant)
Tu n’auras pas ma peau non,
Seulement les dents,
Tu n’auras pas ma peau non,
Je cours dans le mauvais temps (bis)
Thème x2
Fragile et debout,
De boue et d’argile
Tu n’auras pas ma peau non,
Seulement les os
Tu n’auras pas ma peau
J’avance la tête en haut
Fragile et debout,
De boue et d’argile
Tu n’auras pas ma peau non,
Droit dans le vent
Comme une statue d’Ousmane Sow
Qui résiste au temps
Comme une statue d’Ousmane Sow
Qui résiste un temps
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3. |
Les hommes
05:13
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4. |
Les avions en papier
05:07
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Dans ta chambre, il y a
Du bazar entassées
Des (babioles recollées
Des avions en papier
Et le ciel, et le ciel
Tu retrouves tes 5 ans,
Tes rêves et tes doux diamants
Dans tes yeux il y a,
Toute la v(o)ie lactée
Des papillons, des lilas,
Des avions en papier
Et le ciel, et le ciel
Sur ton dos je devine
La course dans les collines
Des chevaux un mirage
Un bateau et l’orage
Et le ciel, et le ciel
Et le ciel, pour s’envoler, sur
l’avion téléguidé, la fenêtre, je t’entends tout là bas, ton sourire et l’été
Mi- | Do
Sur tes lèves il y a
Une carte forgée
Un plan de voyage
La terre envolée
Et le ciel et le ciel
Sol |Ré| Si | Mi7|
La -| sol |Si |Mi-
Tu t’en vas, et je t’attends, ton avion prend bien le temps, et le ciel, pour revenir, l’été et ton sourire
Tu t’en vas et je t’attends, ton avion prend bien le temps, et le ciel, pour retenir, l’hiver et ton sourire
Tu t’en vas et je t’attends, ma chanson prend bien le temps, et le ciel, pour oublier, ton sourire et l’été.
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5. |
J'étais ta soeur
04:39
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Nous avions RDV derrière l’ascenseur,
Nous nous organisions contre les malfaiteurs
T’étais mon prince, et j’étais ta sœur
Pleine jeunesse et nous avions peur
T’étais mon prince, et j’étais ta sœur, sans toi j’ai peur
Il nous fallait courir le long du couloir noir,
Sauter les ravins et puis pas d’histoire
Le mieux était encore de chanter très fort
Aller vite et loin, sans réveiller les morts
T’étais mon frère et j’étais ta sœur, sans toi je pleure
Pieds nus sans bouclier, je me réveillais
Les yeux en larmes et le corps armé
T’étai mon frère et je t’implorais,
De rester libre et fier et de te relever
T’étais mon frère et j’étais ta sœur, sans toi j’ai peur
Couché sur le sol, et sans respirer
Tu semblais paisible, un film au ciné
J’étais debout et je t’implorais,
A me tordre le cou, de te relever
J’étais debout et je t’implorais
À me tordre le cou de te relever !
T’étais mon frère et j’étais ta sœur, j’étais ta sœur
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6. |
Léon qui gronde
03:41
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J’ai gouté hier à la douceur du monde
Et ce n’est pas peu fière que je reviens féconde
Pour conter la lumière, la terre et sa blondeur
Que le soleil inonde d’amour éclair et de douceur
J’y ai perdu les mots, sa robe et son venin
Je pressentais déjà le beau, la chaleur de ses seins
J’ai voulu gouter au Margo, je l’ai frôlé de mes deux mains
J’ai touché au plus haut la saveur du bon vin
Vanilles épices, saveurs du monde
Doucement je suis devenue ronde
Coule à flots le bon vin,
J’entends au loin Léon qui gronde
Château Courtey, Margo pouponne
J’entends au loin le piano qui raisonne
Devenu Matelot, Léon s’étonne
La terre à ses raisons, Léon révolutionne
A mon palais tu deviens roi,
Et c’est sans prudence que je bois
A la santé des descendants, du château Courtey, de ses lois
J’en veux encore, j’en veux du bien
Les cèpes, les roses me montrent le chemin
Et c’est avec désir déjà de mes deux mains
Que j’admire le pourpre la rondeur le tannin
Matelot si un jour tu reviens
Au château, Margo et ses bambins
Ton palais la chaleur du raisin
Et la terre, cris (dis) leur d’en prendre soin
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7. |
Transparence
03:05
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On dirait que ton âme est toute nue et que ton corps la transporte.
Elle a faim elle a froid elle sue, et c'est ton cœur qui la porte.
Ton âme émue sue
Elle sue pour ces vies qui débarquent, elle sue d'amour et d'embarque,
Elle voudrait bien les soigner toutes, ces autres âmes malades et en déroute,
Ton âme sue dans la course.
Elle est belle, et ce corps qui la transporte m'émeut par l'accord signé avec elle.
Ils semblent tous deux avoir passé un pacte. Celui de la transparence peut être?
Il semble que ton cœur dans ton corps servirait d'amphore,nul besoin de masque ou de costume, pour le transport.
Ton âme est rayonnante.
C'est étonnant tant de douceur et tant de transparence.
On dirait que ton âme est toute nue et que ton corps la transporte.
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8. |
On court
02:05
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On court,
On court toujours après l’amour,
On court d’avoir le feu au cul
On court depuis, après, autour
On court on n’se retourne pas
On court,
On presse encore un peu le pas,
Le temps on croit qu’on l’a perdu
On court pour fuir un peu de là,
On court on n’se regarde pas.
On court
On court, on ne s’arrête plus
Au risque de l’avoir perdu
On court le temps on ne l’a pas
On meurt on ne l’avait pas vu.
On court
On court d’amour et puis de peur
Croire qu’il vaut mieux laisser derrière
Tous nos aïeux et puis les heures
On court demain et puis hier
On court
On court de froid, de solitude
Avec nos cœurs, par habitude
On court le temps on ne l’a pas,
On court on n’ se regarde plus.
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9. |
Septembre
03:33
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Un matin de septembre, j’ai vu le jour, J’ai traversé l’orage, passé la nuit,
J’ai dit je vis, je suis en nage, J’ai poussé le cri, j’ai dit ça c’est la vie
Tourne la page, si je lutte, tourne la page, si je butte
Tu m’as dit tiens, prends mon sein
Dans le creux de tes mains je devais être bien, Je crois que je fabule, ou peut-être je me souviens,
Ou je fais des bulles, oui ça j’aime bien, Oui j’aime à croire ce qui est bien
Un jour tu es partie, je n’étais pas en âge,
J’étais déjà trop sage, j’ai dit oui j’ai compris,
Doucement, quand j’ai du chagrin, Lentement, mon enfance revient
Patiemment, je l’avais muré de jasmin et de fleurs d’oranger
J’ai continué de grandir avec ce lien qui s’étire, J’ai cherché loin dans ma mémoire,
Si c’était le bien ou des histoires qu’on dit le soir aux enfants, jusqu’à c’que les petits soient grands
Ho, Mais tourne la page, si je lutte, tourne la page si je butte
Souvent j’ai crié au loup pour voir, j’ai chanté ma peur du noir,
Mais le loup et venu, et il s’est approché, combien de fois je n’ai pas compté
Tu m’as donné la vie, tu m’as donné le sein,
Y’avait un préavis, je n’en savais rien,
Comment faire pour garder le lien ??
La distance est si courte qui nous sépare, mais tout ce que ça nous coûte, alors on se pare…
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10. |
Raccrochez-moi
03:49
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Raccrochez moi, Raccrochez moi, R.R
Ces gens de l’extrême que je quitte,
Ces personnes emblèmes qu’on m’explique !
Ces créatures à problèmes, les même qui habitent,
Notre monde plein d’amour et sans éthique
Sans éthique et plein d’étiquettes,
Qu’on m’explique cette chose intrinsèque
Qu’on me montre ce qu’ils ont en tête,
Alors non, je ne croirai pas les hommes
Oui, qu’on me montre, celui qui pense à sa place,
Oui, qu’il ait honte, qu’il sache qu’il laisse des traces,
Oui, qu’on me montre, celui qui pense à sa place,
Oui, qu’il ait honte, ou qu’il se déplace
Elle est comme une bête de l’ombre.
Elle crie oui, c ‘est pire qu’une bombe,
Un pied en avant, un déplacement,
La descente aux enfers, la fonte de l’univers.
Raccrochez-moi, Raccrochez-moi, R. R
Je crois que le sol est terriblement mouvant,
Que notre équilibre, sensiblement marrant,
Celui qui peut dire « il s’enfonce, il est mourant »
Son sort est peut-être pire, il lit la bible probablement ?
Nous nous pensons tout haut, à coups de couteaux
Taillons des mots dans la pierre, menons nous en bateau
Au mieux taire nos ombres pour plaire au plus tôt,
Au risque que sous terre, nos vieilles tombes deviennent châteaux
Oui, qu’on leur montre, nous qui pensons à leur place
Penche sur nous la honte, qu’on sache qu’on laisse des traces,
Qu’on se démonte, qu’on pense à notre juste place, oui qu’on leur montre nos blouses blanches pleines de tâches.
Elle est comme une bête de l’ombre,
Elle crie oui, ‘est pire qu’une bombe,
Un pied en avant, c’est l’effondrement,
La descente aux enfers, la fonte de l’univers.
Raccrochez-moi, Raccrochez-moi, R.R
On se ment en construisant de grandes forteresses
On quémande, on montre nos fesses,
Préférons parler de l’autre à qui faire faire des prouesses
Les hommes ont en dedans une « big lande » qui s’affaisse.
Celui ou celle qui choisit le silence
Jusqu’à quel dénie penser son existence ?
Dans notre cœur à nous, ce chemin immense,
Consoler le chagrin, entrer dans la conscience
Oui, qu’on leur montre, nous qui pensons à leur place
Penche sur nous la honte, qu’on sache qu’on laisse des traces
Oui, qu’on se démonte, qu’on pense à notre juste place
qu’on leur montre, nos blouses blanches pleines de tâches
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11. |
Dans mon tambour
01:46
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12. |
L'exil
04:59
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Des factures, des papiers, une vie millimétrée, c’était la robotitude, sourire à mon patron, faire la queue pour des citrons, de bien tristes habitudes ! Et puis qu'est-ce que j'en sais, moi, de l'exil? une caravane pour toit, d'école en asile..J’avais changé tout droit de vie, j’avais posé mon préavis, j’avais dit « je pars », j’avais sorti, les draps du pieu, j’avais pensé qu’avec eux, c’était le grand départ et qu’est-ce que j’en sais moi, de la vie des roms, une caravane pour toi, d’école en école..De frontières en frontières, de pays en pays, il en faut du courage, passé des rivières et des lits, z’en en vu du paysage, mais le repos, ça jamais, s’assoir tranquille le cul posé sur ses papiers….
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Julie Lagarrigue Bordeaux, France
« Julie Lagarrigue, partage avec Anne Sylvestre ce même ancrage terrien, cette troublante aisance à chanter juste et vrai,
sans maniérisme. D’une voix toujours fluide, évidente, réconfortante. » TELERAMA 2020
“Une étoile montante dans les Nuits de Lumières“ Radio France
“Julie Lagarrigue dévoile un univers au charme certain.“ Longueur d'ondes
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